Ultramedia, le Mag - 3 : Automne - Hiver 2016

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Proposer des contenus intéressants, traités de façon plus magazine, c’est créer un produit d’appel pour attirer le lecteur vers des contenus plus institutionnels.

Jack Dumont, directeur de la communication de la Ville de Besançon

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Dans un projet mutualisé, la principale difficulté réside dans la coordination des équipes aux méthodes de travail différentes. D'où l'importance de définir un workflow précis.

Florian Pasqualini, directeur adjoint de la communication du Grand Besançon

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Publication digitale

Besançon lance un nouveau média Ville/Agglo

Nouveau venu dans le paysage de la presse territoriale, « Meilleur temps » est un magazine 100% digital dédié au territoire du Grand Besançon. Une initiative originale, menée de concert par deux institutions : la Ville et la Communauté d’Agglomération de Besançon. Entretien croisé avec Florian Pasqualini, Directeur adjoint de la communication du Grand Besançon et Jack Dumont, Directeur de la communication de la Ville.

Comment est né ce projet de magazine digital commun ?


Florian Pasqualini : Le projet de "Meilleur temps" est né de deux constats. Le premier fait suite à une étude de lectorat menée en 2015 qui révélait une forte demande des habitants en matière d’information sur internet. Le second est d’ordre budgétaire. Dans un contexte de réduction des coûts, nos deux institutions se doivent d’optimiser leur communication. Chacune possède son propre magazine papier. Ils sortent de manière alternée, un mois sur deux. Mais il manquait un espace pour opérer la jonction, entretenir la relation et traiter l’actualité un peu plus chaude. D’où l’idée d’un support commun sur le digital.


Jack Dumont : Nous avons réalisé que nous avions la même réflexion chacun de notre côté. Le format digital s’est naturellement imposé, car il permet la réactivité, la mobilité et l’interaction. Sans parler des possibilités de valorisation grâce aux contenus riches.


C’est l’autre originalité de votre magazine : une approche davantage orientée vers l’image du territoire que sur l’action des institutions. Pourquoi ce choix ?


J.D : De façon pragmatique, il aurait été difficile de parler politique entre deux institutions. Surtout, cela correspond à une attente des citoyens qui vivent d’abord sur un territoire, pas sur une commune. Nous ne sommes pas là pour donner la parole de la Ville ou de l’Agglomération, mais pour faire parler les gens qui font le territoire. À trop parler de soi, on ennuie rapidement. En revanche, en parlant des gens, on a plus de chance qu’ils s’approprient les sujets.


F.P : Notre métier consiste à parler de politique territoriale aux habitants du territoire. Mais on peut essayer de le faire de façon plus ludique, en proposant des sujets ancrés dans le quotidien des gens, moins rébarbatifs. Proposer des contenus intéressants, traités de façon plus magazine, c’est créer un produit d’appel pour attirer le lecteur vers des contenus plus institutionnels.


Quelles sont les principales difficultés d’un tel projet partagé entre deux collectivités ?


F.P : Dans un projet mutualisé, la principale difficulté réside dans la coordination des équipes aux méthodes de travail différentes. D’où l’importance de définir un workflow précis pour la répartition des sujets et leur programmation sur nos supports respectifs. Nous avons instauré un comité éditorial commun bimestriel et nous continuons à chercher la meilleure façon de faire. C’est une démarche d’amélioration continue aussi bien dans le process de conception, que sur la forme du webzine qu’on veut pouvoir adapter aux évolutions numériques.


J.D : Il est primordial de formaliser cette transversalité. Il faut apprendre à travailler hors de nos cadres habituels, ce qui correspond à deux tendances. Celle du web, d’abord, par nature horizontal. Et puis cela traduit notre volonté, dans notre démarche éditoriale, de nous détacher un peu des institutions pour nous recentrer sur les attentes et la réalité de nos audiences. Passer d’une culture de l’offre à une posture tournée sur la demande.


Quels sont vos objectifs, à travers ce nouveau média ?


J.D : Nous sommes une ville de taille moyenne, qui pourrait craindre de décliner, mais qui reste attractive économiquement. Notre 1er objectif est de fédérer toutes les forces vives du territoire en les valorisant. L’idée est de travailler la notoriété du territoire, bien sûr, mais surtout d’inciter les gens à s’impliquer, continuer à le faire évoluer.


F.P : Notre territoire possède une identité forte forgée par une histoire économique et sociale innovante et qui se perpétue. Aujourd’hui encore, Besançon recèle de nombreux atouts et reste à la pointe dans de nombreux domaines : économique, social, environnemental, culturel... Notre but est de faire connaître toute cette richesse. Concernant des objectifs chiffrés, nous n’en avons pas encore fixés. Le démarrage est bon, mais nous devons installer ce nouveau média, créer une audience et la fidéliser. Nous nous appuierons sur la force de notre écosystème existant, en travaillant le maillage et la promotion, notamment sur nos réseaux sociaux. Nous allons également accentuer l’articulation des sujets entre print et web.

Orientez votre tablette horizontalement pour profiter des contenus enrichis.

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