Édito
Le contenu, bataille du 21ème siècle ?
C’est le mot vedette de ce nouveau millénaire. Le contenu n’a jamais été aussi à la mode. Marketing de contenu, stratégie de contenu, content manager, contenu animé, contenu de marque… la planète communication semble découvrir ou redécouvrir ce nom commun longtemps considéré comme accessoire.
Littéralement, le mot « contenu » désigne « ce qui est dans un contenant » : le contenu d’un récipient, d’un camion par exemple. Il signifie aussi « ce qu’exprime un texte, un discours ». En d’autres termes, le contenu constitue la raison d’être du contenant. Il est même ce qui lui donne sens. Pourquoi fabriquer une bouteille si ce n’est pour transporter ou stocker du vin ou de l’eau ?
Ces considérations peuvent apparaître comme logiques, voire basiques. Pourtant, le contenu n’a pas toujours été si populaire. Pire, imaginer et produire du contenu fut un temps l’apanage des ringards ou des rabats joies.
Heureusement, les excès du passé semblent avoir ramené tout le monde à la raison. La communication éditoriale est aujourd’hui au cœur des stratégies. Et c'est tant mieux. Une bonne bouteille de vin ne s’apprécie‑t‑elle pas d’abord par la qualité de son contenu ?
Avec ce magazine, dont vous découvrez le premier numéro, nous avons voulu justement vous parler de contenus, sous toutes ses formes. Le brand content constitue pour cela une merveilleuse opportunité de redonner du sens aux marques. A toutes les marques, y compris les collectivités locales qui se vivent désormais comme des marques à part entière. Le Conseil général de Loire‑Atlantique l’a bien compris en créant un Pôle éditorial au sein de sa direction de la communication et en recrutant à sa tête... un ancien journaliste. Les RP aussi plébiscitent les contenus de qualité. Pour intéresser les (bons) journalistes, ne faut-il pas un contenu dénué de toute considération commerciale, publicitaire ou marketing ?
Dans ce magazine, qui paraîtra deux fois par an, nous allons aussi donner régulièrement la parole à des experts. Nicolas Cour, le directeur général d’Audipresse, inaugure cette rubrique en rappelant une fois de plus que le papier n’est pas mort. Il serait même l’un des supports favoris des « hyper connectés ». Qu’ils soient universitaires, essayistes comme David Fayon ou simple observateur, ces spécialistes apporteront leur regard extérieur sur les mutations (parfois brutales) de notre société.
Longue vie aux contenus et bonne lecture.
Camille Nagyos,
directeur associé